Nos interventions dans le domaine du développement économique


                    

                                  Session de Février 2017             

Politique d' achat au service de l' économie: vers un partenariat pour une commande publique ouverte

Intervention de Mona Bras:

 Monsieur le président, chers collègues

Je concentrerai mon propos sur un seul des volets du rapport, le projet Breizh Alim', qui vise à mettre en œuvre une stratégie d'achat de qualité et de proximité en restauration collective dans les lycées.

Le rapport souligne bien que nous sommes là aux marges de nos compétences strictes, mais qu'en mettant les acteurs autour de la table avec des objectifs communs, la Région Bretagne fait là encore preuve de volontarisme.

Breizh Alim' est donc une marche de plus dans la construction de ce que nous avons nommé durant cette session la Nouvelle Région, cette session qui se saisit de toutes les grandes questions du quotidien des bretonnes et bretons. Cette démarche a été saluée par Produits en Bretagne devant les plus de 1000 participants à leur dernière AG.

Favoriser le lien entre la commande publique des restaurants des lycées dont nous avons la compétences et les filières de nos territoires est un enjeu de développement local.

Je veux néanmoins m'arrêter sur deux questionnements :

Le premier est celui de la nécessité de la souplesse dans le système.

En effet, organiser la commande commune autour de 78 établissements offre des avantages évidents, mais peu aussi rendre le marché public inaccessible aux TPE et aux PME. Il faudra peut-être jouer avec l'architecture des lots pour viser juste.

Le deuxième questionnement est autour de la place du bio, du Label Rouge et des IGP dans la démarche Breizh Alim'.

Je pose la question pour deux raisons pragmatiques :

- d'abord parce que le bio, le Label Rouge et les IGP sont des leviers de transition climatique et énergétique, mais aussi des leviers pour dégager de la Valeur ajoutée pour les paysans, et des leviers importants pour l'amélioration de la qualité de l'eau. Reconnaissez que porter ce message aux agriculteurs en présentant une démarche d'achat qui sécurise les producteurs, faciliterait le dialogue sur ce point.

- ensuite, parce que la conversion en bio ou en Label Rouge est un long parcours. Certaines collectivités ou organismes publics sont déjà impliquées dans des démarches locales de circuits courts achètent à ceux qui sont en conversion, et ceci les aide à passer ce cap.


Ainsi, je peux citer l'exemple de l'hôpital public de Guingamp où 40 personnes préparent environ 2000 repas par jour, élaborés à 50 % à partir de produits bretons de qualité, locaux et en circuit court. Un choix sociétal, environnemental et économique. La viande de porc et la charcuterie sont à 95 % bretonnes (le reste vient d'autres régions françaises). Les produits laitiers (beurre, lait, yaourt, fromage) viennent à 100% de Bretagne et des régions voisines. Même chose pour les 41.000 œufs bio utilisés chaque année dans les cuisines de l'hôpital. Les 100 tonnes de légumes achetés en Côtes d'Armor, soit 25% des légumes achetés en Bretagne ou en France ; sont préparés dans un ESAT, établissement et service d'aide par le travail, voisin. Ce qui montre là aussi la dimension économique de l'ESS.

Au passage, à l'heure où nous parlons beaucoup de gaspillage alimentaire et d'économie circulaire, l'hôpital de Guingamp, grâce à la qualité de ses aliments, a réduit le volume de ses déchets alimentaires de 50 % en l'espace de cinq ans, passant de 120 à 60 tonnes par an. A 200 € l'élimination de la tonne dans une usine de compostage, pour l'établissement, l'économie n'est pas anodine et vient compenser les prix de fait plus élevés des produits bios et labellisés en circuits courts.

Deux questions courtes donc, autour de la taille des lots et autour du bio, du Label Rouge et des IGP, pour un dossier de qualité, auquel nous croyons, pour que les réponses apportées ce jour ou un peu plus tard, renforcent une démarche vertueuse.

Breizh Alim' vise à faire de nos lycées des consom'acteurs locaux.

Par ailleurs, pour conclure, je voulais aussi dire que d'autres secteurs sont concernés par la commande publique vertueuse. Il s'agit des domaines du bois de construction que nous sommes appelés à utiliser dans les bâtiments publics neufs ou restaurés, et du granit utilisé dans les espaces publics et pour la voirie. En effet, il faut savoir que hier à la Préfecture de Région les granitiers de Bretagne recevaient enfin leur labellisation IGP, indication géographique protégée, permettant de résister à la concurrence étrangère, particulièrement rude puisqu'elle avait abouti à la suppression de 1 500 emplois dans les carrières bretonnes ces 15 dernières années. Pour un secteur qui avait un pied dans la tombe, c'est une bonne nouvelle.

 Je vous remercie




Mission II - Pour une économie dynamique au service de filières fortes et créatrice d' un emploi durable

Faire émerger l' activité et soutenir l' innovation

Programmes 201 à 206 - Intervention de Mona Bras

Texte:

 Monsieur le Président, Mesdames et messieurs les vices-présidents et vices-présidentes, chers collègues,

Les Régionalistes replaceront d'emblée les différents programmes de cette mission II "Pour une économie dynamique au service de filières fortes et créatrice d'un emploi durable", sous les auspices des nouvelles compétences Économie issues de la loi NOTRE, du partenariat coopératif et renforcé avec les nouveau EPCI, et de la révolution numérique en cours. Ceci afin de nourrir la dynamique entrepreneuriale et de booster l'environnement favorable à la transmission, à la reprise, à la création, au maintien et au développement d'entreprises, y compris commerciales et artisanales, sur tous les territoires de Bretagne.
Nous basant sur les chiffres de l'édition 2016 de l' "Indice sur la société et l'économie numérique" publié par la Commission européenne, nous remarquons que la France est à la traine : en seizième position, soit en dessous de la moyenne des États membres de l'Union européenne. Et c'est dans le domaine de l'intégration des technologies numériques dans l'entreprise que l'Hexagone accuse le plus de retard, alors même que les consommateurs Français achètent davantage sur Internet que la moyenne des Européens.

Cherchez l'erreur !
De plus, 45 % des dirigeants de TPE ne se disent pas intéressés par les enjeux liés à la transition numérique !
En d'autres termes, les entreprises françaises sont très en retard par rapport à leurs concurrentes, mais aussi par rapport aux attentes des consommateurs, entrainant les entreprises bretonnes dans leur retard....
Aussi, nous voyons bien le rôle stratège de la Région en responsabilité significative des politiques de soutien au développement économique, à la recherche et à l'innovation.

La région Bretagne c'est 750 entreprises dont plusieurs groupes internationaux et une quarantaine d'entreprises de taille intermédiaire, mais n'oublions pas que les PME et les TPE représentent 99% des entreprises, 50% de l'emploi salarié en équivalent temps plein, 35,5 % du chiffre d'affaires global et 43,9 % de la valeur ajoutée. Et n'oublions pas non plus que Produit en Bretagne entraîne avec élan et accompagne ses 400 entreprises adhérentes, soit plus de 110.000 salariés, dans cette révolution numérique qui n'est pas une fin en soi ; mais qui trouve son sens par rapport aux objectifs économiques, sociaux et environnementaux des entreprises, des territoires et de la Région Bretagne.
Les PME sont probablement mieux armées que les grands groupes en terme de réactivité et d'agilité. Aussi, la transformation numérique ne nécessitant pas forcément des investissements importants, l'accompagnement du changement devrait moins passer par le recrutement d'experts que par la montée en compétence de salariés, autre forme d'innovation sociale. Pour les Régionalistes, cela renforcera l'attractivité de la Bretagne en tant que région où il fait bon travailler et installer son entreprise, au-delà de notre classement en 2016 comme première région de France où il fait bon.
La France est seizième au classement de la société et de l'économie numérique, de son côté, la Bretagne a tout pour entrer dans le peloton de tête européen, en favorisant la transformation numérique de l'ensemble des entreprises sans distinction de taille, de nature ou de localisation géographique, et en développant sur l'intégralité du territoire breton à la fois les TPE, les technopoles, et les projets autour des smarts grids, de la cybersécurité et des Énergies Marines Renouvelables.


Nul doute que le nouveau contexte de l'application de la loi NOTRe dans le domaine de l'économie ne dope notre volonté de porter, animer, décliner et évaluer la Stratégie régionale d'innovation sur tous les territoires et pour toutes les entreprises, traditionnelles ou start-up , filières historiques ou émergentes et nous n'oublions pas le CEVA Centre d'étude et de valorisation des algues ; le tout dans une logique de "métiers" plus lisible, plus simple et plus performante.

Notre collectivité s'inscrit de fait dans l'effort conséquent pour soutenir les entreprises et les filières face aux nouveaux enjeux que sont la transformation des modes de production, celle des modes d'accès aux marchés, celle de l'évolution de l'organisation de l'entreprise et du travail, celle enfin de développer de nouvelles stratégies.
Dans le domaine de l'innovation, notre collectivité forte de ses nouvelles compétences, devra soutenir la stratégie qualitative de la compétitivité hors prix avec des facteurs tels que l'innovation sociale, la qualité, l'ergonomie et le design des produits permettent aux produits et aux entreprises de se différencier et donc de favoriser un emploi durable, de qualité, non délocalisable et respectueux de l'environnement. A l'heure de la réalité augmentée, il s'agit de faire des produits augmentés en Bretagne, des produits augmentés de Bretagne.

je vous remercie

Mona Bras 



Session Décembre 2016


Intervention de Mona Bras sur le Point d' étape sur la mise en oeuvre de "Bretagne Très Haut Débit"

Texte:


Monsieur le Président, chers collègues,


Les efforts déployés par la Région Bretagne pour développer l'accès pour tous au très haut débit sont incontestables, ainsi qu'en attestent nos engagements financiers qui se montent à 2 milliards d'euros d'ici 2030. Autant dire que les investissements pour la LGV/BGV, et pour Bretagne très haut débit représentent une charge très importante dans notre budget régional, mais sont un investissement intelligent pour une péninsule connectée vers un monde ouvert à 360 degrés, et accessible à grande vitesse.


Il est utile de rappeler que c'est la Loi pour la modernisation de l'économie du 4 août 2008 (la fameuse LME) qui donne un cadre juridique au déploiement du très haut débit en France. Notre Région et bien d'autres, payent très cher la disparition du service public des télécommunications, France Télécom qui, fondé sur les principes de l'égalité d'accès au service et la péréquation tarifaire permettait de faire les investissements nécessaires sur tout le territoire afin de répondre partout et au même tarif, aux besoins des usagers. Cette politique portée par un opérateur public unique a surtout rendu possible l'accès au téléphone pour tous sur l'ensemble des territoires, faisant qu'à l'époque, l'hexagone était une référence mondiale en matière de télécommunication. Les excédents financiers des télécoms servaient à l'investissement, à la recherche, ou étaient reversés dans les caisses de l'État, ce qui permis notamment de financer en son temps, le plan informatique de l'ensemble des établissements scolaires et universitaires.


C'était un autre monde...


Aujourd'hui, les collectivités territoriales tentent de remailler difficilement, ce que les politiques de privatisations des grands services publics de réseau ont détruits depuis le début des années 1990, au bénéfice des opérateurs du secteur privé marchand et des dividendes de leurs actionnaires. C' est le défi relevé par notre Région.


Je rappelle ici les âpres négociations où grâce à la pugnacité de la Région, une petite ville comme Guingamp a été imposée à Orange car remplissant des fonctionnalités de ville-centre d'une communauté de plus de 20.000 habitants.


La Région Bretagne soucieuse d'un aménagement juste et équilibré du territoire n'a pas reculé devant l'effort financier de 2 milliards qu'exigeait cette volonté du Très haut débit pour tous à l'horizon 2030 pour éviter la fracture numérique qui aurait été de mise si la seule logique libérale de l'opérateur privé avait prévalue. Grâce à la culture du décider ensemble la B16, la Bretagne s' est fixée l' ambition maximum de 100% de Bretons et Bretonnes connectés en 2030.


Le principe du 1 pour 1, une prise urbaine pour une prise rurale est le signe d'une volonté politique plusieurs fois affirmée de ne privilégier aucun territoire et de n'en laisser aucun à la traîne. L' internaute des champs est aujourd'hui aussi bien loti que l' internaute des villes.


Plusieurs membres du CESER ont attiré l'attention de notre Assemblée vers une question relative à l'emploi. Ils observent et regrettent que les entreprises bretonnes de travaux publics, y compris de taille intermédiaire, qui disposent des compétences et du savoir-faire pour effectuer ce type de travaux, n'y aient pas suffisamment accès. Ceci alors que les fonds publics bretons émanant des EPCI, des Conseils départementaux et du Conseil régional sont fortement mobilisés. Ils souhaitent que ce déploiement crée plus d'activités dans les entreprises locales, car il semblerait qu'actuellement Orange et sa filiale en charge de BTHD sous-traitent beaucoup à des entreprises extérieures à la Bretagne. Notre collectivité devra être très vigilante au moment du lancement des marchés pour les prochaines tranches.


Pour autant, nous pouvons nous réjouir collectivement de voir l'émergence d'une nouvelle filière comprenant les fabricants de câbles optiques, les équipementiers, les bureaux d'études, les entreprises de génie civil, les opérateurs, installateurs et techniciens. Le projet Bretagne très haut débit mobilise environ 500 personnes, dont 210 emplois directs. Et, entre 2014 et 2016, la mise en place de ce dispositif aura déjà permis la formation professionnelle de 100 personnes à la recherche d'un emploi dans le domaine de la fibre optique, financé notamment par la Région et par Pôle emploi ; ces travaux participant à l'insertion par l'activité économique.


Enfin, très loin de l'image d'une Bretagne passéiste et nostalgique, Bretagne Très haut débit et Bretagne cyber-valley font la démonstration que la Bretagne et ses habitants sont entrés de plein pied dans le XXIème siècle, et qu' ils y occupent une place très visible au niveau européen, une place que bien des régions ou des états vont nous envier. Pour autant nous nous soucions aussi des générations les plus âgées, qui n'ont pas adopté le numérique ou n'ont pas pu s'y adapter, auxquelles on propose parfois la domotique pour remplacer une présence humaine qui restera irremplaçable dans le domaine de l'accompagnement social.

Tout comme le numérique ne remplacera jamais la présence et la pédagogie de l'enseignant dans une salle de cours.

Ne l'oublions pas.







5/07/16

La DM décision Modificative au budget 2016 de la Région, a été votée par la majorité des conseillers régionaux de la région Bretagne.
Parmi les points forts de cette DM, nous avons déjà exprimé notre satisfaction par rapport à l'engagement financier de 2 millions d'euros de la Région au bénéfice des TPE Très petites entreprises.

Ici, nous soulignons l'intervention forte de la Région qui apporte 10 millions d'euros de soutien au Groupe d'Aucy,
sous formes d'avances remboursables et de garantie d'emprunt. Ces sommes vont servir d'effet levier et permettre à la coopérative d'investir 130 M€ entre 2016 et 2018 pour mener à bien sa stratégie d'innovation et renforcer son ancrage dans le territoire, notamment sur le site industriel de Locminé.
La Région Bretagne, première région agricole de France, se mobilise pour des productions compétitives et respectueuses de ses producteurs et de l'environnement. Ainsi, D'Aucy, branche légumière de l'ex-CECAB, Centrale coopérative agricole bretonne, ce sont 5000 salariés répartis sur 22 sites de production et 9 000 producteurs adhérents engagés dans une agriculture de précision respectueuse de l'environnement et des attentes qualitatives des consommateurs. D'Aucy, c'est la production et la commercialisation de légumes appertisés (480 000 t/an) et surgelés (4 000 t) et de plats cuisinés (52 000 t). L'organisation de ces producteurs représente 55 % des surfaces légumières en Bretagne.
Les élus Régionalistes de Gauche ont voté pour cette DM qui permet à D'Aucy d'enraciner et de développer ses activités à Locminé et de consolider sa filière du producteur à la distribution. 

 Autre point saillant de cette DM, les 10 millions d'aides apportés à PSA la Janais à Rennes. 

Dans la volonté partagée par la Région, Carlos Tavarès et le Groupe Bolloré de ressusciter et de consolider notre industrie automobile, la majorité des élus régionaux a voté pour les 10 millions d'euros d'aides aux investissements de PSA sur son usine bretonne du site de la Janais à Rennes. Ces 10 M€ serviront là aussi d'effet levier pour mobiliser plus de 100 millions d'euros d'investissement sans de nouvelles chaînes de production. Pierrick Massiot avait posé les bases de ce renouveau par un accord sur le foncier industriel. Grâce à cette dynamique partagée, ce sont trois nouveaux véhicules qui ont été attribués à Rennes depuis deux ans : la P87, puis la e-Mehari, conçue avec le groupe Bolloré, enfin la C84 annoncée à la Janais par Carlos Tavares.
Les Régionalistes se réjouissent de la participation active du Conseil régional de Bretagne à la renaissance du site emblématique de l'industrie automobile bretonne et des emplois qui seront à la mesure du succès que rencontreront les voitures produites.



Conseil Régional - Session du 30 juin et du 1 er juillet 2016

Discours de Lena Louarn - Pour un nouveau panorama portuaire breton au service de l' économie et du développement régional.

Texte:

Monsieur le Président, chers collègues

Vous savez mon attachement, notre attachement, à l'importance de la cohésion bretonne.

De ce point de vue, ce rapport va dans le bons sens.

En effet, depuis le 1er janvier 2007, l'autorité portuaire était morcelée entre la Région pour le commerce, les départements pour la pêche, les blocs communaux pour la plaisance.

Ce morcellement politique n'était pas cohérent avec la situation de ports ou de rades souvent multi-activités, avec les conflits d'usages que cela suppose et interdisait de fait une politique portuaire régionale intégrée fondée sur la maîtrise publique des activités et des infrastructures

Nous avons manifesté par vote en mars une ambition pour la Bretagne maritime. Ce vote a amené, cela vient d'être rappelé une concertation de qualité avec les autres collectivités.

L'organisation qui est proposée aujourd'hui permet la mise en place d'un véritable écosystème régional, certes sans Saint-Nazaire, de la Bretagne maritime.

Ainsi, nos ports de pêche et de commerce, incluant l'importante filière de construction et réparation navale, seront en synergie et non en concurrence, tirant par là une ambition bretonne cohérente.

La gouvernance proposée pour l'outil Pêche de Bretagne renforce le propos, en faisant du projet celui non pas de la Région, mais celui de l'ensemble des collectivités volontaires.

Travailler à l'échelle régionale pour nos grands ports, ou par la coopération entre la Région et la proximité, c'est important pour la formation professionnelle, c'est important pour les équilibres d'investissements, c'est important pour une gestion intégrée des littoraux, c'est surtout essentiel dans notre environnement économique.

Je veux en profiter ici pour dire combien le vote britannique, je devrais plutôt dire le vote anglais, doit nous mobiliser fortement. En effet, les îles britanniques abritent une large part de la ressource halieutique européenne, et les pêcheurs et mareyeurs bretons ont su faire ce qu'il faut pour y travailler, autour des ports d'Écosse. Ces liens doivent perdurer. Dans la période d'incertitude qui s'ouvre, la cohésion des collectivités bretonnes autour de Pêche de Bretagne doit aussi être mobilisé pour peser dans les négociation entre l'Europe et le gouvernement de Londres, pour entretenir les coopérations nécessaires avec l'Écosse.

En tous les cas, l'union fait la force, et si les ultras de tous bords outre-manche ne l'ont pas comprit, nous appliquons cet adage en Bretagne. Nous avions voulu dans le mandat précédent une Assemblée de Bretagne, la Loi a été faite autrement. Mais lorsque nous avons la main, c'est dans cet esprit que nous travaillons : là où Brest, Saint-Nazaire, où d'autres, ont du mal à se faire reconnaître comme porte d'entrée maritime de la France, car au service d'autres territoires que Paris, dans les faits, nous créons par les actes le concept d' UN port de Bretagne. Unité au fonctionnement souple, Unité sans le principal port breton, Unité respectueuse de la diversité de nos territoires, mais Unité portuaire bretonne fondamentale, car pour affronter les concurrences nombreuses à l'externe, il faut être rassemblés.

Nous avons entendu des sceptiques, ici, sur le sujet , en mars, suggérant une absence de stratégie.

Mais constatons ensemble que c'est bien le vote de ce jour là qui a permis ensuite d'arriver à bon port, en bonne intelligence avec les amis politiques des sceptiques de notre assemblée, dans un département au moins. Mais la Bretagne maritime existe, elle fera la fête à Brest dans quelques jours, en attendant, elle est au travail.

Lena Louarn


Discours de Mona Bras - Vers une nouvelle organisation de l' action publique régionale en matière de développement économique.


Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, mes chers collègues,

Juste quelques mots, non pour commenter l'ensemble de l'architecture proposée ce jour, mais simplement pour en souligner un des points saillants.

Il s' agit de la création d'une ligne budgétaire de 2 millions d'euros pour le soutien aux Très Petites Entreprises. C' est un geste fort, illustrant dans les faits notre reconnaissance du « small is beautiful ».

D'abord parce que cela participe de la cohérence régionale bretonne évoquée tout à l'heure. Les dispositifs départementaux précédents étaient disparates. Nous amenons aujourd'hui une logique commune à tous les territoires du ressort régional.

Ensuite parce que les TPE sont l'unité de base de nos filières économiques. Elles n'en sont pas toujours le moteur, mais elles sont le sont le carburant, car elles sont les entreprises qui ancrent nos filières dans les territoires qui créent de l' emploi et de la valeur ajoutée dans tous les territoires.

Ceux qu'on peut qualifier de jacobins se mettent souvent au service des grands groupes eux aussi centralisés.

Il est donc logique qu'une assemblée d'inspiration plus fédéraliste s'attache à accompagner au quotidien les entreprises de bases qui font la diversité et la richesse de la Bretagne.

Il y a dans ce rapport d'autres décisions importantes, mais c'est bien ce soutien aux TPE que nous voulions saluer et souligner ici, car car c'est aussi un message qui dit que c'est chacun, quelque soit sa place, quelque soit sa taille, qui construit la Bretagne d'aujourd'hui et de demain, et c'est encore plus vrai pour ces TPE, non délocalisables.

Avec le Plan lait breton, le plan porcin breton, voici une sorte de Plan TPE que nous ne pouvons que soutenir.

Mona Bras

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