Appel à la Marche des Fiertés 2016!
Mona Bras, Conseillère Régionale, élue du Groupe des Régionalistes, est co-signataire de l' Appel 2016.

Samedi 4 juin aura lieu l'édition 2016 de la Marche des Fiertés LGBTI Rennes-Bretagne derrière un mot d'ordre interpellant les pouvoirs publics et tous/tes les citoyens/nes :
« Debout face aux discriminations Nos vies sont en état d'urgence ! »
Le CGLBT Rennes, organisateur de l'événement, invite à marcher celles et ceux qui souhaitent revendiquer une société plus juste, plus douce et plus solidaire envers les personnes LGBTI.
Debout face aux discriminations. La Marche des Fiertés LGBTI de Rennes-Bretagne manifestera sa détermination à lutter contre toutes les formes de discriminations touchant les personnes LGBTI : sexisme, transphobie, biphobie, lesbophobie, homophobie. Nous prônerons des valeurs de solidarité et d'égalité. Cette Marche rappellera la primauté des droits humains sur toutes autres considérations, sécuritaires, économiques, politiques ou confessionnelles. Nous défendrons notamment la nécessité de protéger les réfugié·e·s LGBTI.
Nos vies sont en état d'urgence ! Sans aucune évolution du droit, les personnes transgenres resteront contraintes de survivre comme des citoyennes et des citoyens de seconde zone. Sans prise de conscience des professionnels de santé, les opérations de mutilation génitale continueront d'être pratiquées sur les enfants intersexes sans leur consentement. Sans vigilance et sans sursaut, les quelques droits acquis resteront discutés, remis en cause, hypothéqués par des discours politiques lâches ou opportunistes qui fragilisent nos familles. La défense de nos droits, et leur indispensable évolution, le respect de nos intégrités physiques, voilà les vraies urgences !
Participer à la Marche des Fiertés c'est vouloir le progrès et revendiquer le droit au respect des personnes LGBTI. Les citoyen·ne·s, associations, syndicats et partis politiques sont invité·e·s à ajouter leurs voix pour porter ces revendications dans la joie et la solidarité.N'hésitez pas à partager l'évènement Facebook de la Marche des Fiertés Rennes-Bretagne - Noz Pride 2016 dans vos réseaux.
https://www.facebook.com/events/102920153413493/?ref=br_rs&action_history=null
Participer à la Marche des Fiertés c'est vouloir le progrès et revendiquer le droit au respect des personnes LGBTI. Les citoyen·ne·s, associations, syndicats et partis politiques sont invité·e·s à ajouter leurs voix pour porter ces revendications dans la joie et la solidarité.
N'hésitez pas à partager l'évènement Facebook de la Marche des Fiertés Rennes-Bretagne - Noz Pride 2016 dans vos réseaux:
https://www.facebook.com/events/102920153413493/?ref=br_rs&action_history=null
Article du journal Le Monde , du 17/03/16, concernant l' Appel contre l' Homophobie et la transphobie :

Nous sommes plusieurs intellectuels de diverses confessions inquiets des discriminations, des violences et des humiliations dont les homosexuels et transsexuels continuent à être l'objet. Bien éloignés de croire à un "sens progressiste de l'histoire" qui serait en quelque sorte irréversible et fatal, nous sommes inquiets de voir cette tendance répressive augmenter. Au-delà des convictions spirituelles, éthiques et même théologiques, nous croyons que nos Eglises et nos confessions religieuses ont une parole publique commune à tenir à ce sujet. Elles en auront l'occasion, d'ailleurs, avec la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, qui aura lieu dans deux mois exactement, le 17 mai prochain, et dont le thème porte justement, cette année, sur les religions.
Il faut le dire, nos sociétés semblent plongées dans une crise qui est tout autant morale qu'économique. C'est peut-être ce qui explique, un peu partout dans le monde, l'appel à rétablir un certain ordre moral, qu'il soit religieux ou laïc. S'il ne s'agissait que d'un appel au sens éthique de chacun, au sens où l'éthique est une parole qui ne tombe pas d'en haut et ne s'impose pas, mais se communique de proche en proche de façon "résistible", nous ne pourrions qu'applaudir. Que la crise en effet réveille des solidarités familiales, conjugales, amicales, qu'elle montre l'importance des fidélités mutuelles par lesquelles nous sommes engagés et attachés les uns aux autres, c'est possible, souhaitable, et important. Mais cet ordre moral risque de se transformer en normes de droit qui légitimeraient plus d'exclusion et de violence, déjà perceptibles dans nos sociétés, à l'égard de ceux qui ont une sexualité différente de celle de la majorité. En effet, nous avons paradoxalement des secteurs entiers qui se "libéralisent", et d'autres où se renforcent des peurs, des cloisons et des murs là même où jadis tout était plus souple, plus ouvert à l'art ordinaire de vivre ensemble. Nous avons le sentiment que dans chaque famille religieuse se trouvent le meilleur et le pire, c'est-à-dire des expressions qui appellent au refus de ces violences et de ces humiliations, et d'autres au contraire qui y incitent.
Il ne s'agit pas de lutter pour un droit : l'homosexualité et la transsexualité sont des faits qui, sous des figures et des noms divers, ont toujours existé et existeront toujours. Ce n'est pas un fait "pathologique" à combattre, mais un fait dont il faut admettre l'existence. Que dans des sociétés où la différence des sexes est troublée par divers bouleversements sociétaux ou culturels, ce fait apparaisse sous un jour nouveau, qui fait peur ou suscite des espoirs irraisonnés, n'est pas non plus la question. Les discriminations, violences et humiliations qui frappent les homosexuels et transsexuels sont de toutes façons injustes à l'égard des personnes qui les subissent.
Nous en appelons à une déclaration commune, ou du moins à une expression claire de chacune des différentes confessions, ici en France, qui ne vise pas à demander pour les homosexuels et transsexuels le droit de se marier ou d'avoir des enfants, mais pour rappeler de façon solennelle l'importance de la lutte contre les violences homophobes et transphobes. C'est au plus haut niveau interreligieux que nous devons prendre la parole, rappeler les règles universelles des droits de l'homme, et ne pas laisser croire que nos Eglises et confessions religieuses sont complices de ce nouveau discours violent qui se répand, appelant à un ordre moral fantasmatique discriminatoire, et qui jamais n'avait existé comme tel.
Olivier Abel est philosophe,
Jean-Claude Guillebaud est essayiste,
Tarek Oubrou est théologien,
Rivon Krygier est rabbin
https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/03/17/appel-contre-l-homophobie-et-la-transphobie-par-olivier-abel-jean-claude-guillebaud-tarek-oubrou-rivon-krygier_1320275_3232.html#IbMFFzy47zVTwcE2.99