Nos interventions dans le domaine de la Culture


Session du Conseil régional, Février 2017

Mission VI - Pour le rayonnement de la Bretagne et la vitalité culturelle bretonne

Intervention de Mona Bras

Monsieur le Président, Monsieur le vice-président, chers collègues,

Fidèle à nos valeurs, à nos principes et à nos engagements, nous faisons de l'affirmation des droits culturels une priorité dans nos politiques régionales. Concernant les droits culturels du peuple breton, les Régionalistes regrettent les crispations identitaires de l'Etat central et de sa techno-structure qui impose ses dogmes jusque dans les ministères, interdisant de fait la ratification de deux textes européens qui sont pourtant deux indicateurs de développement démocratique. Je parle ici bien sûr de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires, et au-delà de la diversité linguistique, j'évoque la Convention de Faro qui reconnaît les droits des communautés humaines fondées sur le patrimoine comme outils de liens transgénérationnels et comme outil d'intégration sociale et culturelle, très loin de l'assimilation qui refuse la diversité et veut uniformiser au nom de l'universel.

Juliette Béadel, actuelle secrétaire d'État aux victimes des attentats, répète partout où elle passe que la cause essentielle de la radicalisation est le DE-RACINEMENT. Nous voyons à ce moment de mon propos à quel point l' enracinement culturel et identitaire de la Bretagne, enracinement qui est d' autant plus ouvert au monde et aux autres qu' il est profond et humaniste, est la base même d' un sentiment profond de sécurité intérieure et de fierté d'être au monde, et d' être ouvert au monde, tout simplement et sans ostentation.

La transmission de la matière de Bretagne auprès de tous, est essentielle en insistant sur les jeunes qui sont aujourd'hui dépossédés de leur histoire et de leur culture à la fois par l' Education nationale axée sur la transmission d' une forme de «roman national» , et par des médias et des pratiques culturelles en voie de globalisation.

La transmission de la matière de la Bretagne c'est aussi notre soutien à la diversité culturelle et aux pratiques artistiques et culturelles des habitants, qu'ils soient nés ou arrivant en Bretagne, car pour reprendre notre grand poète Xavier Grall : «on ne nait pas Breton, on le devient».

La vitalité et le rayonnement culturel de la Bretagne à l'Europe et à l'international sont en lien direct avec cet enracinement et cette identité heureuse dont la saveur colore non seulement nos produits, mais aussi nos relations et coopérations car nous nous définissons comme une région d'Europe et une région du monde. «Bretagne et Univers» disait le poète Pol Roux, et la Bretagne participe pleinement et joyeusement à l'univers des relations entre les peuples qu'il s'agisse de relations économiques ou culturelles, ou de relations diplomatiques même si nous ne sommes ni autonomes, ni encore moins un Etat indépendant, ce qui n'est pas mon choix en dehors du fait que 81 Etats sur la planète Terre sont plus petits que la Bretagne en termes de superficie et de population. Cetteparticipation à l'univers des relations entre les peuples nous autorise collectivement à questionner la place de la Bretagne dans les conséquences du Brexit, à maintenir, développer nos relations économiques, culturelles et touristiques avec la Wielkopolska et le Pays de Galles, et à élargir ces relations à l'Ecosse ou l'Estonie, à affirmer sereinement notre présence au monde.

Je vous remercie.




Session du Conseil Régional - 25/03/16

Intervention de Lena Louarn (par la voix de Paul Molac), Mission VI, Programmes 601 et 602

"Monsieur le président, chers collègues

Je parle ici au nom de Lena Louarn, qui voulait s' exprimer sur la mission VI, mais est malheureusement empêchée d' être des nôtres aujourd'hui.
Culture, patrimoine, sport, tourisme : après les budgets des infrastructures, après les budgets pour l'emploi, voici le budget de la pâte humaine, le budget de ce qui fait société, le budget où la Bretagne s'affirme, dit ce qu'elle est, rencontre l'autre et favorise l'expression de chacun.

L'année 2016 est celle de la mise en œuvre de la délégation de compétence obtenue par la Région dans certains domaines culturels.
Cela, ajouté au fait que les moyens de ce budget consacrés à la création artistique sont en hausse, démontre que le conseil régional intègre le fait culturel comme un élément constitutif fort de ce qui fait la Bretagne, de ce qui l'a dit et de ce qui la fait vivre.
Le budget 2016 met bien l'accent sur le fait que les métiers de la culture constituent certaines de nos filières stratégiques d'emplois. Les démarches engagées pour intensifier la production cinématographique, le travail autour des métiers d'arts, ou le soutien fort à l'école supérieur d'art sont quelques exemples d'une vision stratégique autour de l'emploi culturel.
Les axes d'actions sont issus d'une réflexion politique structurée, bien loin du saupoudrage qu'on peut encore connaître dans certaines collectivités de France sur le sujet. Faire la différence entre un festival piochant dans des catalogues de tourneurs dans des zones déjà bien animées et des festivals structurés par de véritables choix éditoriaux originaux ou structurant des territoires moins arrosées est ainsi le signe d'une politique culturelle qui développe des projets sans être un guichet.
L'attention marquée envers la jeunesse dans le cadre de la promotion de la matière de Bretagne est un acte important, qui inscrit la Bretagne dans la modernité de la dialectique des identités et permet de perpétuer certaines singularités bretonnes, loin des phénomènes d'uniformisation du monde. La volonté de renforcement des coopérations avec le Pays de Galles participe de cet esprit, et je n'oublie pas la fête de la Bretagne que les Bretons du monde s'approprient de plus en plus.
Stratégie pour l'emploi, stratégie autour de projets singuliers et stratégie autour de la jeunesse, voilà les bases d'une politique culturelle qui relie la Bretagne à l'universel par l'affirmation de soi.

Dans le domaine du tourisme, l'année 2015 a été marquée par la mise en place réussie, sous l'impulsion énergique de Maria Vadillo que je salue, des 10 Destinations touristiques, démarche qui a déjà permis de faire disparaître des doublons dans les dispositifs et d'intégrer une partie de la Loire-Atlantique à la démarche bretonne, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir.
L'année 2016 sera marquée par la coordination de ce dispositif et par son intégration dans les conséquences des choix et des non-choix de la loi Notre, à discuter avec les autres collectivités.
Notre groupe veut redire ici que le tourisme est une activité très dépendantes des aléas climatiques, des crises économiques et des tensions sécuritaires. Nous estimons donc que dans les discussions pour aboutir à des stratégies communes à tous les acteurs publics, il est nécessaire d'appuyer une partie du travail sur le patrimoine matériel de la Bretagne et sur notre singularité culturelle. La météo change, l'attractivité de notre identité bretonne est intemporelle, la vitalité de notre création culturelle une ressource permanente. Faire du nautisme une vitrine de l'excellence oui, mais vendre ce qui fait l'originalité bretonne aussi, originalité qui doit être animée tout l'hiver pour être une réalité l'été. Le soutien au développement de la langue bretonne est aussi un enjeu valorisation, de démarcation de la Bretagne dans le champs touristique.
Un mot aussi pour dire que le budget consacré aux voies navigables est un des témoin de la volonté de la région de procéder à un aménagement du territoire qui bénéficie à tous. Le succès des reprises d'activités des maisons éclusières suites aux appels à projets en est un exemple.
Les actions proposées vont permettre de mettre aux normes environnementales l'ensemble de nos canaux. Il conviendra néanmoins de veiller à la bonne cohérence entre ce programme et celui de la mission V consacré aux risques liés à l'eau. Les travaux nécessaires sur les berges du Blavet suites aux crues sont un exemple de la nécessité de cohérence des acteurs amont-aval pour préserver les finances publiques. Il faudra par ailleurs s'assurer que les travaux de lutte de plantes invasives concernent bien tous les bras d'un cours d'eau, il nous revient qu'il peut y avoir des trous dans la raquette, Paul pourrait vous parler ainsi du mortier de Glénac qui le préoccupe....

Enfin pour terminer, la Région stratège et la Région pour tous, c'est quelque choses qui se voit aussi avec le budget consacré aux sports. C'est un budget qui concilie l'objectif de soutien au sport pour tous et la nécessité pour la région de soutenir en priorité les événements et équipements structurants à l'échelle bretonne.
Proposition : il pourrait-être pertinent que la question du sport soit un peu plus présente dans nos échanges contractuels avec les pays et les epci, vus dans le cadre de la mission 1, par exemple autour de la question de la place des filles dans les projets éducatifs sportifs dans le cadre de la politique de la ville.
Je dis ça parce qu'il me revient qu'il y a pas de mal de projets sportifs dans les quartiers dits « sensibles » autour de groupes de garçon visibles sur l'espace publics, mais qu'on doit aussi s'interroger sur celles qui sont moins visibles.

Je vous remercie de votre attention, et retenons que quand la culture est au cœur des stratégies publiques, c'est tout le territoire qui avance ! "

Lena Louarn

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