Nos interventions dans le domaine de la Formation et de l' Education
Session de février 2017
Mission III - Pour une formation permettant à chacun de construire son propre parcours vers la compétence et l' emploi
Intervention de Paul Molac sur les lycées
Session du 16 décembre 2016
Schéma directeur immobilier des lycées
Intervention de Paul Molac
Texte:
Les Régionalistes se
réjouissent de l'élaboration de ce nouveau Schéma directeur
immobilier qui donne une lisibilité à l'action du Conseil régional
et définit nos priorités, une méthode et une programmation pour
les 116 lycées qui relèvent de nos compétences obligatoires.
Les
enjeux sont nombreux et identifiés : le numérique, la
rénovation d'un patrimoine ancien énergivore nécessitant de lourds
investissements, la mise en sécurité, la mise en accessibilité,
les installations sportives, les conditions de travail des agents,
l'évolution de l'accueil en lien avec la carte des formations et la
pression démographique... Quel chantier !
Un
effort financier est annoncé pour répondre à ces enjeux, mais
sans augmentation du budget global sur la mandature. Sans
chercher à justifier un calendrier que l'on devine long et qui peut
générer des frustrations, nous disons que cela peut se
comprendre au regard de notre dépendance à la DGF qui non seulement
n'est pas dynamique mais qui de surcroît a diminué régulièrement
ces dernières années. Ce qui se comprend aussi au regard des
impacts de la Loi NOTRe sur notre budget, soit 166 millions d'euros.
Des indicateurs nous permettrons de prioriser les actions
dans la volonté de mener une démarche globale avec des actions
fortes sur des sites complets en évitant toute stratégie de
dispersion et d'éparpillement. L'affirmation de l'accueil de tous
les élèves, mission essentielle du service public, est affiché
comme une priorité, de même notre collectivité prévoit de
soutenir par un effort particulier les territoires en expansion
démographique.
Ces quatre dernières années ce sont plus de
5 000 jeunes supplémentaires qui sont arrivés dans les lycées
publics bretons. A quelques variations près, cette tendance ne se
démentira pas dans les prochaines années et une nouvelle forte
poussée en collèges et lycées est attendue pour 2020.
Dans ce contexte de tensions démographiques, la construction
d'un lycée à Liffré et l'annonce d'un second lycée au sud-est de
Rennes pour la population rennaise sont de bonnes nouvelles.
Dans la Bretagne plus rurale, nous souhaitons que les
familles de Ploërmel qui attendent depuis si longtemps un lycée
public puissent eux aussi avoir la bonne nouvelle que serait celle
d'avoir enfin le choix entre lycées privé et public sur leur
territoire. La construction de ce lycée public est un besoin exprimé
par la population depuis 1990 et a été actée en 2012 par
notre collectivité. Depuis cette décision n'a cessé d'être
confrontée à des manœuvres d'obstruction,alors que le
secteur de Ploërmel à lui seul, va totaliser 40 % de l'augmentation
de l'effectif des lycéens du Morbihan dans les années à venir !
Il y a urgence démographique à Liffré, il y a urgence
démographique aussi à Ploërmel.
Enfin, nous attendons
aussi avec impatience de connaître le choix d'implantation en
Bretagne sud, et le calendrier prévu pour la construction du
second lycée Diwan promis pendant la campagne des régionales 2015,
le lycée Diwan de Carhaix ne pouvant répondre au flux de lycéens
générés par le succès de la filière par immersion.
La
gestion du patrimoine des lycées publics confère à la Région de
forts leviers d'intervention dans les territoires, en matière
d'évolution des formations, d'élévation des qualifications,
d'égalité territoriale et d'égalité sociale. Cela nous donne
aussi une responsabilité particulière vis-à-vis du service public
d'éducation. Et au moment où l'OCDE rend public rend public les
résultats de son enquête PISA, Programme International pour le
Suivi des Acquis des élèves, cela souligne à quel point l'État
s'est délesté pour ne pas dire débarrassé de la charge financière
représentée par le bâti des lycées, lorsqu'il en a transféré la
compétence imposée sans négociation avec les Régions et sans le
transfert des budgets réellement nécessaires à leur entretien,
leur mise aux normes et leur développement.
Evolution de la carte des formations professionnelles
Intervention de Lena Louarn
Texte:
Mr le président, chers collègues,
Nous souhaitons ici saluer la qualité du travail mené.
D'abord parce que le nombre d'ouvertures proposées est considérablement plus élevé que l'an passé.
C'est une preuve de la mobilisation de tous les acteurs coordonnés par la Région pour s'impliquer dans l'élévation du niveau de formation professionnelle de nos jeunes.
L'engagement de la Bretagne pour expérimenter, aux cotés de 4 autres régions, des facilitations d'accès en BTS pour les détenteurs de bac pro est une avancée importante.
Quel paradoxe en effet de voir que jusqu'ici, un système de sélection d'entrée aboutissait à exclure de l'enseignement supérieur professionnalisant ceux là même dont le cursus les y préparait.
La Bretagne agit aujourd'hui pour plus de justice sociale dans la qualité d'accès à l'enseignement supérieur.
Ensuite, parce que la méthode de préparation englobe l'ensemble des parcours de formation initiale dans une même procédure, qu'il s'agisse de cursus scolaire ou de cursus d'apprentissage. On voit là
que dans nos pratiques institutionnelles, le regard sur l'apprentissage a changé depuis quelques années. Ce sont près de 17 000 jeunes qui sont actuellement en apprentissage, en formation initiale ou continue en Bretagne, c'est loin d'être anecdotique.
Enfin parce que la Région a su bien faire passer le message des priorités liées à la Glaz économie et au numérique dans cette nouvelle carte, qui est donc un élément dans un ensemble stratégique plus vaste.
Nous voulons néanmoins attirer l'attention la nécessité de veiller à ce que l'ensemble des opérateurs de formation initiales, quelque soit leurs statuts, portent attention à la formation globale de chacun.
Les métiers évoluent de plus en plus vite, les besoins de reconversions seront demain plus nombreux. Déjà aujourd'hui, seulement 25% des mobilités professionnelles ont lieu entre métiers proches. Il importe que que le droit à la qualification soit aussi un droit à la formation générale de chacun, quelque soit sa voie, afin que tous soient suffisamment armés pour faire face aux évolutions de la vie et des métiers.
Session du Conseil Régional du 25/03/16
Intervention de Paul Molac sur la Mission III : Formation et lycées
"Réduire le budget numérique et langue bretonne? Le FN refuse l' entrée de la Bretagne dans la modernité!"