Réflexions sur les enjeux bretons

Retrouvez ici nos réflexions sur les enjeux bretons discutés à l' Assemblée régionale.

SESSION DE JUILLET 2016

Rapports relatifs aux sociétés d'économie mixte et au Comité régional du Tourisme (CRT) - Exercice 2015

Pour le GROUPE des RÉGIONALISTES, 
Mona BRAS


Le Conseil régional de Bretagne est partie prenante dans des Sociétés d'économie mixte et est appelé à prendre connaissance des rapports d' activités relatifs à ces organismes.
Les Régionalistes partagent avec vous leur avis sur deux entreprises nées du génie de la Bretagne, ainsi que sur le CRT-Comité régional du tourisme, nécessaires au développement et au rayonnement de la Bretagne, et qui démontrent qu'économie productive et touristique peuvent cohabiter. 

La Société anonyme bretonne d'économie mixte d'équipement naval (SABEMEN) qui porte les navires exploités par la société BAI est plus connue sous le nom de Brittany Ferries. La compagnie, fondée en 1972 par les légumiers du Nord-Bretagne pour exporter leur production, est devenu le symbole du trait d'union maritime entre la Bretagne, le Royaume-Uni et l'Irlande, élargi à la Cantabrie (communauté autonome et région historique d'Espagne, dont la capitale est Santander).
Le rapport indique que la Brittany Ferries a connu en 2015 une nette progression de l'activité passagers, très supérieure au marché et l'activité fret, qui a bien profité du dynamisme de l'économie britannique en 2015. Cependant le Brexit révèle la dépendance de cette compagnie bretonne de 2.500 salariés au marché de la Grande-Bretagne puisque son chiffre d'affaires est à 80% en livres sterling et les Britanniques sont 2 millions parmi les 2,5 millions de voyageurs transportés chaque année... N'oublions pas que lorsque la livre est faible, les recettes baissent mécaniquement ; et rappelons-nous la baisse de la monnaie britannique de 2012 qui avait provoqué de graves difficultés financières à la compagnie, la conduisant à revenir sur des acquis sociaux...
Aussi, 2016 et 2017 devront être des années d'extrême vigilance afin que cette compagnie bretonne emblématique ne soit pas une victime directe du Brexit.

La note sur le Centre d'Étude et de Valorisation des Algues (CEVA) fait apparaître une situation financière fragile mais en redressement. Ici nous parlons d'une entreprise de recherche appliquée de 25 salariés basés à Pleubian près du Sillon du Talbert et qui est un des piliers de la recherche et du développement de la filière algues en Bretagne ainsi qu'aux études et suivis sur les marées vertes.
En écho à ce rapport sur le CEVA, rappelons-nous que l'avenir maritime de la Bretagne se joue aussi au port de Lanildut, qui, pour petit qu'il soit, est le premier port de débarquement d'algues en Europe avec 30 000 tonnes par an. Pas loin de là, à Lannilis, l'usine Cargill de transformation des algues laminaires, cherche un repreneur. Sont en jeu, non seulement les 65 emplois directs mais aussi les goémoniers de la Mer d'Iroise ( 65 % de la récolte d'algues bretonnes en mer, le plus grand champ d'algues d'Europe, s'étalant du Finistère aux Côtes-d'Armor) et plus largement la filière algues bretonne qui reste fragile malgré son potentiel de développement, y compris à l'international.
Les Régionalistes, convaincus que les algues sont une source durable de développement économique de la Bretagne autour des applications dans les domaines alimentaires, cosmétiques, médicaux et pharmaceutiques, des gélifiants et du packaging biodégradable, souhaitent que les difficultés financières et de gouvernance relevées dans le rapport ne soient pas instrumentalisée pour justifier l'abandon de cet outil indispensable à ce secteur économique qui donne à la Bretagne une place important sur la scène internationale. Deux usines, Danisco à Landerneau et Cargill à Lannilis, pèsent 20 % des alginates pharmaceutiques et alimentaires produits dans le monde !
Une réorganisation et l'affirmation du soutien des collectivités sont plus que jamais nécessaires à la pérennisation de ce centre de recherche appliquée, unique dans son genre.


Enfin, concernant le CRT, Comité régional du tourisme, celui-ci est très actif dans le cadre de ses missions de marketing, de promotion de la Bretagne, d'animation des grands chantiers, et d'observation. Après la hausse de fréquentation de 2,5% en 2015 grâce à la création des 10 Destinations touristiques visant à présenter une offre mieux structurée, grâce à l'originalité de la campagne de selfies "Viens en Bretagne" ; mais surtout grâce à ce qu'est la Bretagne et la singularité de son identité.
Selon un sondage BVA de juin 2016 pour les Entreprises du voyage, les Français restent prudents et seront moins nombreux à partir cet été, à 55 % contre 59 % en 2015. Cependant dans ce contexte, les résultats du sondage confirme que la Bretagne reste une destination très prisée des vacanciers.
Et c'est même la première région française citée : un Français sur cinq qui partira en vacances dans l'Hexagone a choisi de venir en Bretagne !
Ce succès ne doit pas nous exonérer de réfléchir aux nouveaux besoins et nouveaux usages des touristes : nouvelles formes et diversité des itinérances, tourisme urbain et déambulation dans des cadres patrimoines exceptionnels, nouvelles destinations culturelles à l'ouest et au centre de la Bretagne lorsqu'on pense au succès des expositions du Fonds Leclerc de Landerneau avec plus de 250.000 visiteurs par an ; ou au succès, en pleine ruralité, de Carnoët avec les plus 140.000 visiteurs par an attirés par la Vallée des Saints.  

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